MAFNANDU

Wednesday, July 05, 2006

SARAX BI







"SARAX", CHARITE

Ce mot est connu de tous les Sénégalais. Toutes les personnes dans le besoin, que le sort a mis dans certaines situations difficiles sont heureuses de recevoir la charité que les passants leur donnent.

Ces gens que d'aucun appelle, encombrements humains, mendiants (jeunes enfants talibés, mal voyants, malades, handicapés moteurs ou mentaux...), jouent un rôle social tellement important que Mme Aminata Sow, la grande romancière Sénégalaise n'a pas hésité un instant pour leur consacrer tout un livre "La Grève des Battu" très célèbre dans le monde entier. Nous devons à cette admirable dame, un vibrant hommage pour la clarté de son discours et pour sa profondeur d'âme et d'analyse d'un phénomène qu'il n'est pas aisé de "voir" malgrè le fait qu'il se passe sous nos yeux et tous les jours.

Cependant, beaucoup de personnes, hommes et femmes éprouvent encore d'énormes difficultés à trouver "preneurs" ou "preneuses" du"Sarax" que leur marabout leur a conseillé de "sortir".

Imaginez un instant que vous vous trouviez en face d'un homme ou d'une femme que vous ne connaissez ni d'Adam, ni d'Eve et qui vous tend une pièce de tissu en percale (souvent dans ce genre de "Sarax"la longueur du tissu est de 7 mètres: le nécessaire pour envelopper un mort chez les musulmans). Nombreux sont ceux ou celles qui refuseraient par simple peur, une telle "Sarax"(charité).

La tenacité et la détermination du "donneur" de "Sarax" se mesurent souvent à l'aune des efforts accomplis en amont pour en arriver au stade du donner qui normalement représente une étape d'un long processus. Il débute avec la consultataion du marabout. Ce dernier, que l'on va trouver dans son patelin situé au Fouta, au Cayor, au Demga, au Djolof, dans le Baol ou le Walo, dans le Boundou, au Sine-Saloum, en Casamance ou même quelquefois dans un pays de la sous région(Guinée Bissao, gambie ...) Ceux là sont à l'origine du "Sarax"(charité). .

Les directives du marabout concernent aussi bien la nature du don (noix de cola, coq ou poule , oeufs...) le donneur (souvent la personne concernée)le receveur du don(une dame âgée, un homme âgé, un jeune homme, un enfant, une jeune fille...), l'endroit où le don doit se faire(intersection de chemins, dans une forêt, un marché...)ainsi que le moment de la journée pendant lequel il doit avoir lieu (au petit matin, tard dans la nuit, au milieu du jour, au coucher du soleil...).

Si vous n'arrivez pas à faire votre don, il manquera un maillon à la chaîne et c'est la raison pour laquelle ceux ou celles qui ont reçu cette recommandation sont dans une "autre dimension" de logique qui peut échapper à une analyse que l'on voudrait rationnelle de leurs comportements dans ces moments là.

Aujourd'hui, force et de constater que rares sont les personnes qui n'étant pas "mendiants" atittrés, acceptent de prendre la "Sarax"(charité) qu'on leur tend en pleine rue et au grand jour. mais comme le dit l'adage:"Tey yow, ëllëg sa moroom"(Aujourd'hui c'est toi, demain ce sera ton prochain)

Ce "demain" arrivera où personne ne voudra prendre le "Sarax" (charité) que tu leur tendras car vous aviez refusé celui qu'on vous a offert hier.

SARAX BI, pour Timboo(Yankhoba Diop) est d'abord refusé par la "Jongama" (belle dame) en habits de cérémonie(Rose) ensuite poliment repoussé par le jeune collégien (Ndiaga Diagne) en route pour l'école et enfin déclenche l'ire d'un "haut placé"(Adama Niang). L'arrivée de l'inséparable ami Sooke(Papa Demba Ndiaye) et du représentant du "MBONAAS"-Mbootaay giy nangu Sarax-(Lamine Senghor). N'eut été leur intervention, Timboo aurait pu passer un mauvais quart d'heure entre les mains du garde de corps (Mamadou Diallo) du "haut placé de patron s'est senti humilié par la charité qu'on lui offrait.

Photos publiées avec l'autorisation de SUWA-PRO(copyright)"SARAX BI" (La Charité) est un épisode de la série "MAFNANDU" diffusée sur la 2STV les mercredi à 21heures et rediffusée les Samedi à 17heures en 2006.

Tuesday, July 04, 2006

KOMISEER



N'ALLONS PAS VITE EN BESOGNE!
De nos jours, il est courant de voir quelqu'un(e) subir les foudres d'une foule parce que simplement
accusé(e) à tort d'un vol commis un autre quidam et qui a pu intelligemment tromper la vigilance de tous.
Chacun(e) d'entre nous pourrait un de ces quatre matins faire les frais de ces fâcheuses et douloureuses confusions.

Les exemples foisonnent de gens qui à la fin d'une journée bien remplie rentraient tranquillement chez eux ou qui, tôt le matin, après une nuit de sommeil bien mérité se rendaient à leur lieu de travail et que des gens de "bonne foi" ont rattrapé au détour d'une rue pour les accuser à la place des vrais voleurs qui se trouvaient
au même moment à cent mille lieues des endroits du forfait. Ceci n'est que la résultante de
la précipitation à vouloir trouver un coupable et à tomber ainsi dans le piège de la paresse et de l'amalgame.

Ces victimes innocentes ne doivent quelquefois leur salut qu'au passage salutaire de "l'ange sauveur" en la personne d'un vaillant agent des services de l'ordre ou d'un brave citoyen qui ose braver la furie d'une foule enragée et incontrôlable. Et, curieusement, ces groupes qui battent ou tuent les présumés coupables sans les écouter sont dans la plupart des cas sous la conduite d'un irresponsable hors de lui et qui n'est même pas la victime directe du vol.

Il est temps que nous adoptions des comportements plus responsables qui fassent que notre premier réflexe ne soit plus de frapper ou de torturer ceux(ou celles) qui sont pris en flagrant délit ou supposés avoir commis un ou des délits. La loi étant souverraine, la raison et la logique voudraient que ces personnes présumées coupables soient conduites auprès des plus proches représentants de la loi (Police, Caserne ou Gendarmerie ) et ceci en toute sécurité.

Evitons d'aller vite en besogne simplement parce que nous voulons rapidement désigner un coupable (bouc émissaire)dans des moment où la colère couvre nos yeux d'un voile qui nous empêche de prendre les bonnes décisions.

Un drame est vite arrivé que les auteurs risquent de regretter amèrement quand, au fond d'une sombre cellule de prison, lorsque "Dame Justice" se sera prononcée sans états d'âme sur des actes commis "par erreur" ayant entraîné une mort d'homme ou des mutilations corporelles.

KOMISEER, a fait les frais de Timboo et Sooke qui poursuivaient un voleur portant un blouson vert. Le commissaire qui fait son jogging qu'ils rencontrent porte un blouson vert. Pris au dépourvu, il n'aura même pas le temps de s'expliquer mais...ils vont regretter leur acte sur le tard. Maintenant chacun accuse l'autre d'avoir démarré les hostilités... (Série:"Mafnandu")

Adama Niang interprète le rôle du commissaire en "jogging" tabassé par Timboo(Yankhoba Diop) et son inséparable ami Sooke(Papa Demba Ndiaye-dont la fille Khoudia Diack a eu son portable arraché par un voleur portant le même blouson que le malheureux commissaire sportif) en compagnie de Zaal dans le rôle d'un agent de police.

Photos publiées avec l'autorisation de SUWA-PRO(Copyright)"KOMISEER" (Commissaire) est un épisode de la série "MAFNANDU" diffusée sur la 2STV les mercredi à 21heures et rediffusée les Samedi à 17heures en 2006.

BENN YAX (KU DAAN ?)








SAVOIR A TEMPS SE RETIRER
Assez souvent nous voyons dans beaucoup de nos services publics et même du privé, des agents qui sont admis à faire valoir leurs droits à un repos bien mérité après plusieurs années de bons et loyaux services
mais qui ne bougent pas d'un iotat, qui restent et perdurent.
Cette pratique qui devrait être une exception est érigée en une règle qui ne dérange plus personne car étant désormais devenue une coutume.
Pour certains métiers, à part l'usure que la pratique continue et continuée du travail peut causer sur l'organisme humain, les dégâts sont du domaine du "gérables". Cependant, pour d'autres types de métiers à risques, l'âge est un facteur déterminant pour la continuation de leurs pratiques. Il en est ainsi de la lutte avec frappe, de la boxe et ainsi que de tous les autres sports de combat. Vouloir malgré son âge continuer à rester actif comme à l'époque de ses vingt ans, équivaut à mettre sa vie en danger permanent ou à simplement l'écourter.

Je pense qu'il est temps de réglementer la lutte dans l'arêne Sénégalaise pour éviter de faire assister aux télespectateurs à des drames en direct à la télévision. Nous aurons alors l'amère colère de voir d'anciennes gloires dont le devoir était d'écrire leurs mémoires ou les raconter aux générations montantes ou à leurs petits fils, oser se déshabiller et affronter de jeunes malabars aux longues dents. Ces derniers n'auront cependant qu'à leur administrer une pluie de poings sans aucune pitié et ramasser les cagnottes des nouveaux promoteurs qui se mesurent de nos jours en millions de francs CFA...dévalués .
Vieux lutteurs amortis, méfiez vous de "BENN YAX", il est dans l'arêne!
Timboo, l'ancienne gloire de lutte(Yankhoba Diop), Sooke, l'ami inséparable de Timboo(Papa Demba Ndiaye) et Diallo, le neveu de l'ancien lutteur(Mamadou Diallo).
Photos publiées avec l'autorisation de SUWA-PRO(copyright)"KU DAAN?(Qui a terrassé?)" (Retourner au Pays) est un épisode de la série "MAFNANDU" diffusée sur la 2STV les mercredi à 21heures et rediffusée les Samedi à 17heures en 2006.